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Photo du rédacteurPhilippe Massol

Génération Z : une génération difficile pour le monde de l'entreprise car elle ignore la réalité pour en créer une de toute pièce



La individus de la Génération Z, nés entre 1996 et 2010, vivent dans un monde qui leur est propre, un monde où les frontières de la réalité sont constamment redessinées selon leurs envies. Refusant de se plier aux contraintes du monde réel, ils préfèrent construire leur propre univers, un espace façonné par la technologie, les réseaux sociaux et une imagination débordante. La Gen Z redéfinit les règles du jeu, en créant une réalité alternative qui leur permet de fuir, ou du moins d'ignorer, les limites du monde tel qu'il est.


Une Connexion Numérique : porte d’entrée vers une réalité parallèle

La Génération Z est née avec Internet, et pour elle, le monde en ligne est aussi réel, sinon plus, que le monde physique. Avec 95 % de cette génération équipée de smartphones, ils passent des heures à naviguer dans des mondes numériques, créant et consommant du contenu qui reflète leur réalité alternative. TikTok, Instagram, et YouTube ne sont pas seulement des plateformes de divertissement; ce sont les portails vers des univers où ils peuvent être qui ils veulent, sans les restrictions du monde tangible​.


Ces jeunes ne se contentent pas de suivre les règles des jeux vidéo ou des réseaux sociaux, ils les redéfinissent. Dans leur monde, les avatars et les likes sont plus significatifs que les interactions physiques. Leur obsession pour le virtuel les pousse à réinventer leur identité en ligne, à travers des filtres, des vidéos et des challenges viraux. Leur réalité est un flux constant d'informations et d'images, où le tangible n'a que peu d'importance.


Une Consommation qui Défie le Principe de Réalité

Pour la Gen Z, consommer n'est pas seulement un acte d'achat; c'est une forme d'expression personnelle, détachée des contraintes matérielles. 73 % d'entre eux sont prêts à payer plus pour des produits qui alignent avec leurs valeurs imaginaires de durabilité et d'éthique, même si ces produits sont souvent fabriqués à des milliers de kilomètres par des travailleurs sous-payés. Ils investissent dans des produits qui leur permettent de maintenir l'illusion d'un monde meilleur, tout en fermant les yeux sur les réalités du processus de production​.


Dans le même temps, ils privilégient l'accès à la propriété : la musique en streaming, la location de vêtements de luxe, et la mode circulaire sont des pratiques courantes. Ce comportement reflète un détachement de la réalité physique; pour eux, posséder un bien n'a pas de valeur intrinsèque. L'important est de pouvoir afficher ces choix sur les réseaux sociaux, de façonner une image de soi qui correspond à leur idéal, souvent déconnecté des réalités économiques.


Travail et Réalité : Une Relation Éphémère

La Gen Z entre sur le marché du travail dans un contexte incertain, mais elle préfère souvent ignorer cette incertitude pour se concentrer sur la création de sa propre voie. Beaucoup optent pour des carrières dans le freelancing ou multiplient les emplois, non par nécessité, mais par choix, pour éviter de s'enfermer dans une réalité professionnelle perçue comme monotone ou étouffante​.


Pour eux, la carrière n'est plus un chemin linéaire, mais un parcours flexible et souvent imprévisible. Ils rejettent l'idée de la retraite traditionnelle, certains allant même jusqu'à penser qu'ils n'y arriveront jamais. Cependant, au lieu de s'inquiéter de cette perspective, ils préfèrent se concentrer sur des projets créatifs, sur l'instant présent, et sur la réalisation de leurs rêves dans un monde qu'ils façonnent à leur image, même si ce monde est souvent déconnecté des réalités économiques et sociales.


Les Marques à l’Épreuve de l’Imaginaire Z

Les entreprises qui tentent de capter l'attention de la Génération Z doivent naviguer dans cet univers où la réalité est flexible et souvent redéfinie. Pour séduire cette génération, il ne suffit pas de proposer des produits; il faut leur offrir une expérience qui s’intègre dans leur réalité imaginée. 90 % des Z veulent que les entreprises s'engagent sur des questions sociales et environnementales, mais cet engagement doit souvent s'inscrire dans leur vision idéalisée du monde, où les actions ont un impact immédiat et visible, même si la réalité est plus complexe​.


Les marques qui échouent à comprendre cette dynamique, comme Pepsi avec sa publicité désastreuse de 2017 mettant en scène Kendall Jenner, sont rapidement rejetées. Les Z ne pardonnent pas facilement les erreurs qui viennent troubler leur illusion de contrôle sur leur propre réalité.

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